Une maison blanche postée au bord d’une côte que l’on imagine azuréenne, à moins qu’elle ne soit amalfitaine? De Nice ou d’Italie, cette villa n’a conservé que le nom. Sa propriétaire, Marie Ospiri, également. Sa voix en a oublié l’accent, mais pas l’élégance. A l’abri des persiennes, Marie chante entre ombre et lumière. Tantôt debout, tantôt à terre, elle occupe avec grâce cette maison fraîche aux murs épais. Derrière les palmes qui filtrent soleil et nuages, une entrée d’où sourd une ligne de basse, son instrument. Une invitation sensuelle à pousser la porte d’un «Lupanar Hôtel» qui ne se refuse pas.
Dix pièces à visiter, dix chansons et autant d’occasions de succomber à ces textes précis et aux mélodies ciselées par les guitares acides de Grégoire Garrigues où, le piano, sert parfois d’écrin. Une pop mélancolique, en mode adulte, qui jamais n’oublie la fantaisie et les excès. A un âge où l’on se dit que l’on a peut-être rendez-vous nulle part, tout pousse Marie Ospiri à se sentir «Invincible», et nous avec.
Après avoir tenu la basse et la note du duo 2:12am (album 12 titres et EP 2 titres), Marie a choisi de se consacrer entièrement à l’écriture de Villa Bianca où elle reçoit désormais, seule et impériale.